Quand y en a plus, y en a encore, c’est dingue.
L’homme de Hus est un poète absurde et drôle, en déséquilibre à perpétuité. Il est attaqué par les objets, les machines, les images et même par lui-même. Il bataille avec tout, à la fois virtuose et fragile, peut-être parce qu’il est extrêmement malchanceux ou maladroit, ou le contraire. Peut-être pour que la représentation ait lieu malgré tout ce qui semble vouloir l’empêcher. Un combat étrange s’engage, terrible et burlesque, peut-être pour rester debout et y comprendre quelque chose, peut-être simplement parce que la bataille est belle. Camille Boitel reprend ce spectacle fondateur et c’est une bonne nouvelle.
Camille Boitel est un acrobate, danseur, comédien, musicien, tout cela à la fois et plus encore. Formé très jeune à l’école d’Annie Fratellini, il y fait ses premières armes d’équilibriste, de “déséquilibriste”, il dit. Il travaille avec James Thierrée pour la Symphonie du Hanneton, avec Coline Serreau à l’opéra, avec Gérard Depardieu et les sœurs Labèque pour le Carnaval des animaux… parmi mille autres choses. Fondateur de la compagnie Lamereboitel, puis de la compagnie l’Immédiat, il fabrique pendant plus de 10 ans et crée en 2011 le spectacle L’immédiat qui poursuit et prolonge la folie de L’homme de Hus. Il cherche à sa façon incomparable, à provoquer un rapport poétique et politique au théâtre avec un goût affirmé pour le catastrophisme et la cacophonie visuelle. En 2013 il créait au BLA Le Cabaret calamiteux…
