Danser pour être au monde et réagir, l’aimer souvent, le contester parfois, s’en échapper aussi.
Taoufiq Izeddiou a déjà une longue histoire avec le Théâtre du Bois de l’Aune et ses spectateurs. Nous le retrouvons en solo cette saison avec sa dernière création. Il y transcende son cheminement spirituel d’homme et d’artiste face aux réalités du monde actuel. Avec deux musiciens, entre tradition et modernité, entre guitare
saturée et musique Gnawa, dans un écrin de sons, de lumières et d’images. Il tourne et danse ses colères et ses espoirs, avec l’intensité qu’on lui connaît. Il revisite sa première danse, celle de son enfance, celle qui commence encore et encore et nous emporte…
Au début des années 90, Taoufiq Izeddiou est étudiant en architecture, amateur de boxe et vit à Marrakech, sa ville natale. À l’occasion d’une formation qu’il qualifie de “sauvage” il se découvre une passion pour la danse et croise de grands chorégraphes, tels Mathilde Monnier ou Georges Appaix. La rencontre avec Bernardo Montet sera décisive et l’ouvre à la scène professionnelle dès 1997. En 2003, la pièce de groupe Fina Kenti connaît un grand succès. Dans cet élan, il fonde avec Bouchra Ouizguen et Said Aït El Moumen, la compagnie Anania, première compagnie de danse contemporaine au Maroc. Depuis lors, à cheval entre le Maroc et l’Europe, il crée des œuvres qui explorent les tensions entre tradition et modernité. Les chorégraphies de Taoufiq Izeddiou ont été accueillies en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe, en Amérique Latine et Amérique du Nord, dans les événements et les lieux les plus prestigieux de la danse contemporaine. Sa compagnie est désormais installée à Aix-en-Provence.
