Directrice longtemps du Centre national chorégraphique de Montpellier, du Centre national de la danse, danseuse et chorégraphe exceptionnelle, Mathilde Monnier construit ici un spectacle manifeste, une polyphonie guerrière de mouvements et de paroles. La danse s’y incarne et s’appuie sur 10 textes de femmes, qui racontent chacune des violences exercées à leur encontre et leurs impacts sur les corps, l’esprit, la vie... Le plateau devient le terrain d’une conquête nouvelle, à la fois farouche et joyeuse, où l’impuissance et la colère qui s’en suivent font place à l’énergie, à la beauté, à la détermination. Les corps et les voix dansent et disent en cœur qu’il faut redire et danser encore ce qu’on croit déjà savoir, pour que ça change enfin et qu’on passe à autre chose.