On est entre nous
On retrouve Jolente de Keersmaeker qu’on connait bien, avec bonheur et complicité. Cette fois autour d’un texte corrosif du dramaturge anglais Dennis Kelly dont elle s’empare avec de jeunes acteurs du tg STAN, avec la sincérité, l’intelligence et la générosité qu’on lui connait. Il y est question d’un meurtre et de mensonge, de morale plus ou moins bafouée, de la violence dissimulée au sein d’une intimité familiale. Le plateau nous prend à témoin dans sa quête de sens, avec ce regard affûté sur les maux du monde et ce sourire grinçant de l’aparté dont Jolente a le secret. Et bien sûr on partage avec elle, avec eux, cette conscience qu’il y a parfois, sous le train-train léger des routines en famille, la méchanceté et l’effroi en embuscade.