Les ondes me parlent et je suis nombreux. Tout est marqué sur le mur.
Avec la boucle métallique de son gilet, Oreste Fernando Nannetti, auto-proclamé "le colonel astral" ou "Nannetolicus Meccanicus Saint" dessine, écrit son délire ou ses constatations objectives sur les murs de l’hôpital psychiatrique de Volterra, en Toscane. Sur son livre de pierre, page après page, il inscrit sa relation avec les ondes électriques et magnétiques dont il reçoit des messages. Et c’est tout un monde qui s’ouvre. Gustavo Giacosa est allé lire sur les murs. Il a composé un texte avec ce qu’il y a trouvé. Tout en tension, il nous tire un portrait libre de cet artiste interné dès son plus jeune âge, qu’il incarne ou représente avec une rare intensité, comme on aime à la folie. Il nous fait découvrir un homme, une oeuvre scripturale ésotérique et fantastique, dans un long poème follement musical, accompagné au piano jazz par Fausto Ferraiuolo. Ensemble, ils redonnent vie au vocabulaire frénétique de Nannetti et à son univers halluciné.
Fausto Ferraiuolo est diplômé en Jazz Piano avec les honneurs du Conservatoire de Sienne. Il crée le Fausto Ferraiuolo Trio en 1989 avec lequel il enregistre de nombreux albums. Il est également compositeur pour le cinéma et les spectacles de Pippo Delbono. Il enseigne actuellement aux Conservatoires des villes d’Annecy et de Chambéry.
Gustavo Giacosa est commissaire d’une exposition d’art brut qui se tient à Aix-en-Provence et que nous vous recommandons vivement : La Maison, du 29 septembre au 30 décembre à la Cité du livre.
Spectacle en italien surtitré