Du ponant au levant, Zéphyr souffle des pétales de roses
Ils sont encore apprentis, mais déjà ils se glissent dans les plis du vent. Ils sont huit, âgés de dix-huit à vingt-cinq ans, issus de l’école Shems’y à Salé au Maroc où sous les auspices de Jean Genet qui y repose en paix, ils s’initient aux subtilités acrobatiques et chorégraphiques de l’art circassien. C’est la danseuse-chorégraphe franco-marocaine, Aïcha Aouad, qui les prenant sous son aile, a souhaité mêler le mouvement dansé aux numéros de cirque qu’ils maîtrisent déjà afin de créer un joyeux déséquilibre, un contrepoint poétique à la vitalité sportive et spectaculaire de l’acrobatie. Sans filet et en toute beauté, ces jeunes gens s’élancent à tout-va, à tous vents, sur des arabesques envolées portés en direct par les flux musicaux métissés des cinq musiciens du célèbre groupe AKSAK qui creusent depuis 30 ans les sillons des musiques d’Europe orientale et balkanique.
Danseuse et chorégraphe, Aïcha Aouad, découvre la danse contemporaine à Rabat, sa ville natale et pousuit sa carrière en France dès les années 80. S’ensuit un parcours marqué par des rencontres artistiques fortes : Susan Buirge, Dominique Bagouet, Marc Tompkino, Steve Paxto… Dans le même temps, elle est interprète pour des chorégraphe tels que Michel Kelemenis, Odile Duboc, Josette Baïz, Emmanuel Grivet…