Paul Pascot fait du théâtre comme on ferait des fouilles en archéologie, avec une précision presque maniaque et un talent fou. On se souvient de La soucoupe et le perroquet au Bois de l’Aune. Il s’empare cette fois de l’écriture électrique de Serge Kribus, interprétée par deux acteurs magnifiques : Maurin Ollès et Edward Decesari. C’est l’histoire d’une rencontre entre deux jeunes gens qu’on ne croirait pas "compatibles". L’un est timide, idéaliste et inquiet, il fait "médecine", l’autre semble n’avoir peur de rien, assure avec les filles et vole des voitures. Il leur faut aller et construire vers l’avenir, quand ils ne voudraient que vibrer au présent et changer le monde… Trouver leur Amérique. Devenus inséparables, ils nous entraînent, sur une musique seventies, dans un road movie d’amitié, d’expériences dangereuses et de liberté qui les fera sortir brutalement de l’adolescence.

Artiste prolixe et singulier, Paul Pascot intègre l’École Régionale d’Acteurs de Cannes en 2012. Parallèlement, le jeune comédien et metteur en scène anime un atelier théâtre à Kinshasa en République Démocratique du Congo et dans les quartiers de Courcouronnes en Essonne. En 2015, il met en scène La soucoupe et le perroquet co-écrit avec Julie Cardile et joue sous la direction de Jacques Allaire dans Le dernier contingent. En 2017, au Festival d’Avignon, il participe, au feuilleton théâtral mis en scène par Anne-Laure Liégeois, On aura tout et enchaîne en 2018 avec les Soldats de Lenz. Cette même année, comme une suite logique à sa collaboration artistique avec le Bois de l’Aune et le Théâtre la Passerelle à Gap, il crée La Compagnie Bon-qu’à-ça à Aix-en-Provence. L’Amérique est la première création de la compagnie.