REPRÉSENTATION ANNULÉE
Comme un puzzle abstrait la danseuse chorégraphe japonaise Azusa Takeuchi a inventé un jeu de mots pour nommer ses jeux de corps. Selon que l’on réunit ou l’on divise les mots japonais Karada, le corps, Dakara parce que et Kara vide, on obtient trois traductions possibles : par le corps, parce que c’est le corps, parce que c’est vide… et son corps se déploie sous une voûte céleste, un ciel d’ampoules crépitantes composant des jeux de lumière imaginés par l’artiste Nicolas Villenave. Toute de correspondances subtiles, la danse d’Azusa Takeuchi tisse à partir d’états de corps les états de l’âme avec les états du monde, rendant au corps son indépendance, à la fois rempart contre l’adversité extérieure et fragile berceau des sens. La libération du corps par le corps en somme
Azusa Takeuchi s’installe en France en 2008 grâce à une bourse du Gouvernement Japonais. Formée au Centre de Développement chorégraphique national de Toulouse, son parcours artistique est jalonné de rencontres déterminantes. Elle travaille notamment avec Myriam Gourfink, Franck Vigroux, Motoko Hirayama, Rita Cioffi ; pour les opéras de Franck Chartier et Christian Rizzo en tant qu’interprète ; ou encore Mladen Materic, avec lequel elle collabore sur Prière pour Vera Ek, présenté en 2016 au Bois de l’Aune. Parallèlement, depuis 2010, elle conçoit ses propres soli : le Blanc, Kami, Emotional Intelligence et Kara-da-kara.