Entre spectacle et performance sonore, Raphaëlle Bouvier et Roman Gigoi font des "objets" inclassables, toujours un peu déjantés et méticuleux, précieux. Cette fois ils sont sur scène, face à nous, et nous parlent de magie. Celle des tours et des magiciens, la magie du spectacle aussi et de ses effets. Ils nous illusionnent l’air de rien, à moins qu’ils ne nous hypnotisent, nous prennent et nous entraînent dans leurs drôles de filets poétiques. Texte, piano, voix et la place du public sont organisés savamment pour qu’on ne voit pas l’astuce ou l’artifice et qu’on y croit. Quelques trucs et des mots magiques, des notes sur des pages enflammées, des lapins chantés, peut-être même un poney… Tout un programme. Ils se sont formés et informés sur le sujet, nul doute que la magie opère.

Raphaëlle Bouvier et Maxime Potard se rencontrent en 2008 à la compagnie d’Entraînement au Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence. Ils fondent le collectif Le coq est mort avec Romain Girard autour de la poésie sonore. En 2012, le trio devient le duo du Muerto Coco et s’attaque à l’écriture personnelle, à la voix amplifiée et aux extensions électroniques de la poésie. Ils débutent la collection des Lectures [z]électroniques et mettent en scène des textes de Raphaëlle Bouvier dont "et si vous y croyez assez, peut-être il y aura un poney." avec le musicien Roman Gigoi. Ils créent ensuite à trois Trinidad, concert de poésie contemporaine et en 2018, s’associent à Marc Prépus et Bloom Box pour créer la TOY-PARTY.