Attention, on n’a pas oublié de déconner.
Les gens fous dans les asiles, plus ou moins, qu’est-ce que c’est ? Aussi bien ils ont juste raté leur folie. Christian Mazzuchini est un artiste possédé, une sorte de démon taquin peut-être bien. Totalement agité, expert en quiproquos. Qui rôde parfois en costume d’indien sur le Cours Mirabeau en proférant mille choses qui décloisonnent et nous embrouillent, qui donnent à penser et nous font rire ou sourire. Il se débrouille toujours pour qu’on s’y retrouve, sinon il donne sa langue au chat. Moitié érudit, moitié dingue, comme tout le monde. Il est également un acteur magnifique, un joueur amoureux des mots et un curieux passionné de psychanalyse, notamment du mouvement des thérapies institutionnelles. Le personnage de Dingo Dingue est un bouffon magnifique. Qu’il prête sa bouche, son corps et ses extravagances à Jacques Lacan ou à votre belle-soeur, à Jean Oury, à Lucien Bonnafé ou à Momo du bâtiment 8, à François Tosquelle ou à quelques contemporains poético-maniacofestifs tel Christophe Tarkos ou Michel Bellier, c’est un pur régal.