Géniale ton omelette
Nous accueillons le projet itinérant d’Alain Béhar, complice du théâtre depuis ses débuts, qui s’écrit et se construit de lieu en lieu, au fil du temps et des actualités. C’est à la fois un texte sans fin et une ronde infinie de très courts dialogues à jouer, le plus souvent entre des couples, dans leur quotidien à la fois banal et singulier. Des instants pris dans les instants, avec de petits problèmes qui côtoient les plus gros, doucement décalés. On
y entend les bruits du monde, très loin ou juste à côté, une forme d’impuissance et de résignation aussi, dans l’ordinaire de conversations comme à la maison. À la fois ça va et ça ne va pas, c’est trop triste et drôle, tendre et ironique. Une sorte de vaudeville déstructuré, quelqu’un a dit un jour de "western contemporain", sans doute à cause de la musique, blues.