La réalité fout le camp, nous sommes perdus entre le passé et l’avenir dans un présent permanent. L’histoire défile comme dans un film qu’on n’a pas le temps de suivre. Rien ne va plus. Mais selon De KOE, qu’on retrouve ici après L’homme au crâne rasé et Onomatopée, ça ira mieux bientôt, tout va s’arranger et le meilleur reste à venir. Leur dernière création va tout remettre dans le bon ordre ou dans le bon désordre. Il y a le grand prof, le petit teigneux, et la beauté divine. Ces trois-là nous emportent dans leur folie douce, refont le monde en trois couleurs et toute l’histoire de l’art, l’air de rien.
Blanc comme la page à commencer, Rouge comme l’amour, et le Noir de fin.
La compagnie De KOE a été créée en 1989 par Peter Van den Eede et Bas Teeken, tous deux étudiants au Conservatoire d’Anvers. De KOE, c’est une mentalité, une philosophie. Pour eux, le théâtre se fait sans artifice. Il doit être le plus transparent possible, épuré. Sur scène, il s’agit d’explorer la nature profonde de l’être humain à travers un langage poétique empreint d’humour. Les conventions théâtrales sont renversées, notamment par l’intervention d’autres disciplines artistiques sur scène et la prise à partie du public. De Thomas Bernhard à Schopenhauer, en passant par Montaigne et des happenings médiatiques, c’est toujours la soif jamais étanchée d’émouvoir et de troubler les spectateurs qui apparaît en filigrane : une troupe très “rock’n’roll” comme la qualifient Peter Van den Eede et Bas Teeken. De KOE se compose de Natali Broods, Marlene De Smet, Bram De Vreese, Willem de Wolf, Pol Geusens, Belinda Roels et Peter Van den Eede.