C’est aussi une chanson de Madonna ? Non non, c’est mon père qui chante un chant traditionnel pyrénéen.
Adishatz, c’est "Au revoir" dans le patois du Sud-Ouest et c’est l’histoire d’un départ. Jonathan Capdevielle chante merveilleusement quelques hits pops entremêlés qu’on connait tous et d’emblée nous entraîne dans son monde. Il se souvient d’untel et se transforme en un clin d’œil. Il donne corps et voix aux personnages de son enfance, du côté de Tarbes, comme s’il veillait sur eux à distance, avec le temps. Le père, la sœur, les camarades joueurs de rugby, les copains des soirées arrosées, et tous les autres. Peu à peu, comme par magie, le plateau se peuple de ses souvenirs, les graves et les tendres, les sourires et les deuils, une constellation intime, celle qui l’a fait danseur, imitateur, ventriloque, comédien, chanteur… Il est tout cela à la fois et tous ceux-là. Il dit "adieu" à son adolescence mais elle est encore là, qui charme et nous capture l’air de rien dans sa poétique mélancolique, qui nous fait rire, et tord les cœurs. Il nous surprend à chaque instant et libère ses dons d’interprète hors du commun.