Après Adishatz l’année dernière, Jonathan Capdevielle poursuit son cut-up autobiographique à la fois fantasque et inquiet, la saga joueuse de sa jeunesse revisitée, avec ses drames et ses enchantements, ses personnages hauts en couleurs, au pays Basque, qui ont fait l’homme et l’artiste qu’il est devenu. Acteur, chanteur, danseur, ventriloque… Il est une des figures phares et intrigantes de la création contemporaine. Il nous impressionne et désoriente, à chaque fois. Avec ses souvenirs à fleur de peau, des images, des archives et des chansons, quelques peaux d’ours plus ou moins en peluche, les corps du désir et son amour du théâtre, il recompose un monde fantasmatique, ludique et étrange, combinant les bribes et les tunnels de sa mémoire, comme dans un rêve où tout se mélange. On rit, on pleure, on s’y perd, on s’y retrouve… Et c’est aussi la nôtre, d’enfance, qui revient, par ricochet.

Acteur, marionnettiste, ventriloque, danseur, chanteur, Jonathan Capdevielle est un artiste hors norme. Après des études de théâtre à Tarbes entre 1993 et 1996, il intègre l’École nationale supérieure des arts de la marionnette. Connu notamment pour ses collaborations avec Gisèle Vienne depuis ses premières mises en scènes, il est interprète au sein de presque toutes ses pièces. En 2006, il crée avec Guillaume Marie We are accidents waiting to happen au Palais de Tokyo et en 2010 Adishatz/Adieu, présenté la saison dernière au Bois de l’Aune. Suivront Saga en 2015 et À nous deux maintenant d’après Un Crime de Georges Bernanos en 2017. Il prépare actuellement sa prochaine création, Rémi, pièce tout public à partir de 8 ans adaptée du roman Sans famille d’Hector Malot. Jonathan Capdevielle est artiste associé au Quai, Centre dramatique national d’Angers.