On se ressemble, mais pas seulement
Sophocle, Shakespeare, Cervantes… Gwenaël Morin empoigne et confronte les oeuvres historiques aux temps présents, le nôtre, celui des acteurs, celui du plateau et de la représentation. Pour le Festival d’Avignon, chaque année avec un texte de la langue invitée, il propose un nouveau projet ; ici une variation libre et forcément épique du légendaire Don Quichotte. On y joue et rejoue au présent un monde de chimères, de batailles pour presque rien ; on y interroge, en bonne compagnie et en mode picaresque, nos moulins à vent et les utopies d’aujourd’hui.
Avec des bouts de ficelles et l’or des destins fastueux, avec la joie d’y croire et celle de nos différences en étendard, la petite troupe nous trimbale dans ses conquêtes d’autre chose, à cheval entre rêve et réalité… Jeanne Balibar en chevalier au féminin et tous les acteurs sont fabuleux.