On ne sait pas, voilà
Un homme est mort, un autre l’a tué ; plus exactement il a décidé d’abréger ses souffrances. Était-il déjà mort, depuis toutes ces années dans un coma profond, artificiel et incurable ? Fallait-il y mettre fin ? Et qui décide de cela, quand les proches et la famille ne sont pas d’accord entre eux ? La loi, le personnel soignant… qui ? De nombreux personnages viennent en discuter selon leur point de vue, et c’est passionnant. On suit ça comme on suivrait une série, épisode par épisode. La création de la compagnie l’Harmonie communale interroge l’éthique du vivant, à cette limite du juridique et de l’intime. Le suicide ou l’euthanasie comme choix ? Même pour un autre incapable d’en décider par lui-même ? Le mort continue pourtant d’orchestrer la vie des vivants qui restent et d’agiter des questions de société considérables, en son nom. Les acteurs déploient émotion, passion, réflexions, contradictions dans ce théâtre au texte rare et virtuose de François Hien, un jeune auteur metteur en scène à découvrir d’urgence.