On ne le dit pas, on le chante
Pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous sommes au regret de devoir annuler ces deux représentations
C’est une sorte de cabaret intime et intimiste, tendre et mélancolique. La fille, le père, ensemble sur scène. Hatice Özer est une comédienne d’une rare sensibilité, Le chant du père est sa première mise en scène. Très « personnelle » comme on dit. Elle y convoque pour nous ses souvenirs d’enfance dans une famille turque et l’histoire de son père qui est là ; ferronnier chanteur et musicien, joueur magique de luth oriental, venu il y a déjà longtemps d’Anatolie jusqu’ici pour offrir à ses enfants un avenir meilleur. On y parle et chante l’exil, ses joies, ses peines, toutes sortes de difficultés qui en découlent, et surtout la tendresse et l’amour au présent entre eux. Le spectacle est bouleversant, on n’en ressort pas indemne.