On est là, on y est
Après À ne pas rater la saison dernière, on retrouve le regard décalé et le sourire doucement provocateur de Nicolas Heredia et de ses complices. Leur façon rare de prendre l’art en biais et de jouer avec nos attentes, comme des magiciens qui brouillent et embrouillent le temps qui passe, gourmands insolents, comme des enfants malins aussi. Cette fois, ça se passe dans l’espace public, avec ses codes et ses conventions, on y est spectateur d’un monde et d’un endroit comme il va au moment même, à l’instant T. On ne sait pas trop d’abord ce qu’on fait là, et puis on y jubile, petit à petit. On s’y réjouit franchement, en fin de compte, mais on ne peut pas raconter ce qui a lieu, sous peine d’en gâcher pour les autres la saveur unique et la beauté.