Ça me fait penser à la madeleine de Proust, mais ça n’a rien à voir.
Après un premier monologue, Sous le signe du chien, qu’on a pu voir au théâtre des Ateliers à Aix, Alain Simon poursuit son travail méticuleux d’écriture et de plateau, au plus près de ce qui semble s’improviser sur-le-champ dans les rouages de notre cerveau. Écrire et jouer comme on pense, de lien en lien, plusieurs choses en même temps, qui s’associent comme par hasard et offrent des niveaux de lectures gigognes : ceci donne à penser cela et renvoie à tel ou tel souvenir… On passe ainsi du futile au sublime sans s’en apercevoir, d’une poignée de porte à l’aéroport de Rome, chez le coiffeur ou dans un tableau de Cézanne. Des idées, des images, des rires et des larmes comme en désordre, reliés entre eux par des fils affectifs ou par le hasard des coïncidences et de la temporalité. Alain Simon était venu lire son texte lors d’un REBONDS l’année dernière, on le retrouve sur scène pour ce second monologue entre théâtre musical, slam et performance.