Représentations annulées
On est dans la ville. Il y a cent mètres à parcourir, en une heure précise. D’un côté il y a des musiciens qui jouent une composition originale de Pascal Charrier, construite tout au long de l’année ; de l’autre des gens d’ici avec lesquels Taoufiq Izeddiou a organisé chaque mois un atelier. Des amateurs, quelques professionnels. Ils marchent ensemble, le plus lentement possible, tout en retenue, pour rejoindre la musique à l’autre bout. Peu à peu, la tension monte et se libère, l’avancée se fait plus explosive, on attend les retardataires, revient sur ses pas, recommence, personne ne dépasse quiconque, et la transe vient.